Education

Comment élever nos enfants dans la joie?

Comment élever les enfants dans la joie?! Y a-t-il mission plus importante? Mais ne seraient-ils pas les maitre en la matière?

Mercredi dernier, j’ai eu l’occasion de me rendre à la conférence d’Isabelle Filliozat sur « Comment élever les enfants dans la joie ». Quelle incroyable soirée… bien plus concrète que ce que j’avais imaginé. Vous n’étiez pas présents…. voici un petit compte-rendu…

« Pour mettre le monde à la portée de nos enfants, dans toute sa richesse et sa diversité, et leur permettre de devenir ce qu’ils sont »

 

Vous savez, lorsque vous vous engagez à participer à un évènement et que venu le jour J, vous êtes tellement fatiguées que vous n’en avez plus envie… C’était un peu moi mercredi dernier. Pourtant, je n’annule jamais (question de principe ou d’éducation ;-)). Me voici embarquée avec une amie à l’ULB pour 2 heures de conférence.

Un auditoire juste immense nous accueille…. 1500 personnes sont présentes! Oui, oui… 1500 personnes souhaitent en savoir plus sur l’éducation joyeuse… c’est quand même motivant!

  

L’éducation à la joie :  

Après, une brève présentation d’écoles à pédagogies différentes (voir conférence de S. Rabhi), ma fatigue disparait… je m’imagine rêver une école sans classe, où on apprend par le biais de la nature, où on suit le rythme des élèves, …. J’y crois… un jour…. Je me pose des questions…. Je serai à la conférence sur les pédagogies différentes et bienveillantes. Mais revenons à ce qui vous intéresse… « élever dans la joie ».

« L’éducation à la joie, c’est beaucoup de rires et de moment de partage et un maximum de liberté de mouvement, d’apprentissage, d’essai et de permission de faire des erreurs, de jeu, de liberté, de choix, de décision, de responsabilité et d’accomplissement. » Isabelle Filliozat

La joie, une émotion universelle:

Isabelle Filliozat arrive, la foule applaudit et mais, elle met l’auditoire face au vif du sujet… la joie, pas la petite joie « c’est bien », non … LA JOIE, celle qui vous envahit! Elle refait son entrée sur scène… et enfin la foule l’accueille avec forte conviction que nous sommes dans la joie. Car la joie, même si c’est une émotion, il faut la créer, la stimuler, la chercher,…. et surtout la déclencher, la souhaiter! La joie nous transporte lorsque nous nous dressons, lorsque nous nous réalisons, quand nous nous sentons reliés les uns aux autres. Dans cet auditoire rassemblant 1500 individus, nous le vivons concrètement.

Vous imaginez bien, qu’à cet instant, ma fatigue est loin derrière moi et la joie me porte. Je le vis. Je n’ai pas juste entendu une belle définition, je l’ai ressenti.

Deuxième étape de cette incroyable conférence…. Isabelle Filliozat nous propose de nous rassembler par 6 et de poser une question à laquelle elle répondra! Si si , vous lisez bien…. nous allons faire des groupes de 6 alors que nous sommes 1500 dans cet auditoire! 250 questions seront ainsi posées (j’ai fait le calcul pour vous!). En pédagogie, on sait que se mettre ensemble pour travailler, c’est essentiel, à nouveau, je le vis, je l’expérimente! Je découvre ainsi 4 autres femmes, d’une autre culture mais avec une même envie « faire vivre notre joie d’enfant dans notre corps d’adulte, au quotidien » Ce sera notre question. Nous en somme convaincues… :

  • Prendre du temps pour nous, en tant que femme, nous permettra d’être une mère plus dans la joie et à l’écoute de nous.
  • Nous devons faire le deuil de la mère parfaite. Nos enfants nous aiment telle que nous sommes. Nous sommes parfaites aux yeux de nos enfants, pas besoin d’être parfait aux yeux des autres.
  • Tout enfant passe de la joie à la colère en quelques secondes, de la fatigue à la joie aussi rapidement… pourquoi pas nous adulte?! Au fond de notre être, nous pouvons faire ressortir cette petite fille joyeuse et nous accorder de la joie!
  • La capacité à éprouver la joie est innée et acquise! C’est une émotion universelle.

Comment cultiver la joie:

Première question piochée par Isabelle « Quels sont les trucs et astuces pour garder la joie dans un environnement stressant? ». Elle nous plonge dans une situation… oui, nous avons déjà tous connu ce moment le matin, où notre enfant ne veut pas s’habiller, où nous sommes en retard, où aucune négociation n’est possible…  Notre colère monte, notre énervement grandit, les mots « dépèche-toi » sont criés dans l’espoir que notre enfant s’habille enfin!

C’est là qu’elle sort son « nez rouge »… Un nez de clown! Mais, que fait-elle? Ca devait être sérieux comme conférence, je ne suis pas là pour jouer?! Et bien, ça l’est. Isabelle nous propose concrètement d’avoir un nez rouge à disposition pour détourner la situation, la rendre rigolote. Et elle l’assure : ça marche! Je vous avoue être très tentée par le nez rouge. J’en ai parlé à mon mari… cela l’a fait rire. Et en quelques jours à peine, lors de situations similaires, mon mari m’a demandé où était passé mon nez rouge. Je dois bien avouer que cela détend.

Nous avons tous accès à la joie, mais deux éléments sont fondamentaux: la connexion (la joie, c’est à 2 ou plus!) et le pouvoir (il faut oser!). En cas de crise, changeons l’énergie en osant des « jeux » où le contact est au centre.

Isabelle Filliozat répond tout au long de la soirée à une multitude de questions « Comment récupérer l’énergie de joie après une crise? », « Comment susciter la joie chez le parent ou l’enfant fatigué? », « Quelles sont les limites entre manipulation et accompagnement? », « Comment ne pas éteindre la joie sans tomber dans l’anarchie? », ….

« Je ne sais pas ENCORE « :

Le centre de chacune de ses réponses est la même : « Il faut vivre le moment présent!« . Il faut être authentique dans l’instant. Il faut prendre conscience de ce qui se passe au fond de nous, sans nous précipiter; rechercher en nous, les cellules de notre enfance. Il faut regarder les forces que chaque enfant manifeste, sa richesse.

 » Le changement peut être difficile, mais je n’ai jamais entendu quelqu’un dire que ça ne valait pas la peine. » Carol Dweck

Il est essentiel de valoriser l’esprit de développement, les efforts en soulignant les forces. Carol Dweck, psychologue, nous explique le pouvoir de croire que nous pouvons encore nous améliorer.

« C’est un droit humain, de première nécessité pour tous les enfants de vivre dans des endroits plein de bientôt, de pas encore, et de pour le moment. » Carol Dweck

C’est décidé, je veux valoriser la réussite, la progression! « Je ne sais pas » deviendra « je ne sais pas encore ».

L’ocytocine:

Et quand le stress gagne… que faire! Car chez moi, soyons honnête, le stress gagne souvent. Isabelle Filliozat a aussi répondu à cette question… il faut faire émerger un maximum d’ocytocine, l’hormone de l’amour! Et pour ce faire, rien de mieux que d’éloigner le stress en mettant en place un sas de décompression par le biais du contact interactif et d’un moment de pouvoir personnel! On en revient aux mêmes fondements :

  • Accepter que l’enfant se développe par lui-même. Donnons lui la possibilité du risque, d’explorer, de sentir. Soulignons son évolution. Il aura le sentiment d’avoir le pouvoir! L’enfant se sentira investi.
  • Accompagner l’enfant de manière constructive. L’enfant osera se mettre dans la joie dès qu’il se sentira appartenir à une groupe, une famille.

Grandir, Lier, s’Epanouir, Naitre:

En gros, Isabelle Filliozat me l’a démontré… Je peux grandir dans la joie et me liant aux autres! Je peux m’épanouir au quotidien en tant que maman, papa et petit enfant au fond de moi. Chaque jour, je peux naitre de nouveau!

Voici mes prochaines lectures pour encore apprendre et m’enrichir. Tous ces livres sont écrit par Isabelle Filliozat.

  • « Il n’y  pas de parent parfait. » La manière dont nous éduquons nos enfants est le résultat de notre histoire personnelle. Pourquoi tant de passions se déchaînent lorsqu’il est question d’éducation ? Parce qu’au-delà des théories il y a notre inconscient. Nos blessures, notre histoire. Nous aimerions ne trouver en nous, pour nos enfants, qu’amour et tendresse.
  • « Je me prépare à la naissance en pleine conscience » Des méditations, exercices ou encore cartes mentales pour vivre la grossesse, la naissance et les premières semaines du bébé le plus sereinement possible grâce à la pleine conscience.
  • « Il me cherche » Elle saute partout, il peine à se concentrer, elle manque de confiance, il oublie ses affaires, il est violent à l’école, elle se montre difficile à table, il fait encore pipi au lit… Que d’exaspération devant leurs comportements ! Comprendre ce qui se passe entre 6 et 11 ans.

 

Ressources :

-http://ressources.be/blog/le-pouvoir-de-croire-que-vous-pouvez-vous-ameliorer-le-pouvoir-du-bientot-carol-dweck

-www.filliozat.net